15-10-2025
Environ 1 000 hectolitres de vin de Bordeaux ont été déversés des cuves de stockage dans la région de Blaye en début de semaine, à la suite d'un cambriolage nocturne dans une cave locale. Cet incident survient dans un contexte d'agitation croissante parmi les viticulteurs en raison de la chute des prix de vente aux enchères de leurs produits. Les cuves vidées contenaient du vin qui avait été récemment vendu aux enchères dans le cadre de la liquidation judiciaire d'un domaine certifié biologique. Lors de cette vente, qui s'est déroulée le 9 octobre, les vins AOC ont été vendus pour seulement 23 euros par hectolitre, soit environ 24 dollars, ce qui a suscité l'indignation des producteurs locaux.
Une lettre anonyme circulant dans les vignobles bordelais a revendiqué cet acte. Les auteurs, qui se présentent comme des "viticulteurs en colère", affirment avoir agi par désespoir après s'être sentis abandonnés par le marché et les autorités. "Nous ne sommes pas des criminels, nous sommes simplement des viticulteurs qui tentent de survivre face à un désastre imminent", indique la lettre. Elle explique que le groupe a décidé de prendre les choses en main après avoir constaté ce qu'il appelle des prix "indécents" lors de la dernière vente aux enchères.
L'effraction s'est produite dans la nuit de dimanche à lundi, selon des sources au fait de l'affaire. Les malfaiteurs ont forcé la porte principale de l'entrepôt de la cave à l'aide d'un pied-de-biche. Ils n'ont visé que les cuves contenant le vin vendu aux enchères, laissant intacts le nouveau millésime 2025 et d'autres biens appartenant au nouveau propriétaire, qui avait acquis le domaine avant la liquidation de sa société d'exploitation.
Le nouveau propriétaire, qui a demandé à ne pas être nommé, a confirmé qu'il ne porterait pas plainte. Il a décrit l'acte comme un acte de désespoir plutôt que de malveillance. "Ils n'ont passé que cinq minutes ici et n'ont vidé que les réservoirs mis en vente", a-t-il déclaré. "Je ne dirais pas que c'était chevaleresque, mais ils se sont comportés en gentlemen. Je comprends leur détresse.
Toutefois, l'ancien propriétaire du domaine de 40 hectares a exprimé sa frustration face à l'incident. S'exprimant sous le couvert de l'anonymat, il a critiqué les responsables pour avoir endommagé le matériel et sapé les efforts d'un jeune investisseur qui tentait de relancer l'entreprise. "Ils ont versé du vin dans le fossé et ont endommagé le matériel", a-t-il déclaré. "C'est une bêtise qui nuit à toutes les personnes concernées.
La nouvelle s'est rapidement répandue dans la communauté viticole bordelaise, suscitant des réactions mitigées. Certains y voient une réaction compréhensible aux difficultés économiques, d'autres la condamnent comme un acte de vandalisme inacceptable. Nicolas Carreau, président de l'AOC Blaye Côtes de Bordeaux, s'est dit irrité à la fois par la vente aux enchères à bas prix de la semaine dernière et par le sabotage de cette semaine. "Ce n'est pas un comportement normal entre des viticulteurs qui souffrent tous de la même crise", a-t-il déclaré.
Les fonctionnaires locaux et les représentants de l'industrie se sont inquiétés du fait que de telles actions pourraient s'intensifier si les conditions économiques ne s'améliorent pas. Un élu a fait remarquer que si de tels actes sont rares à Bordeaux - contrairement aux régions méridionales telles que l'Aude - ils pourraient devenir plus fréquents à mesure que le désespoir grandit parmi les producteurs.
La lettre anonyme prévient que si l'on découvre que des acteurs majeurs du commerce du vin de Bordeaux profitent de ces ventes aux enchères à bas prix, d'autres actions pourraient suivre. Pour l'instant, aucun groupe n'a officiellement revendiqué la responsabilité de ce dumping et aucune arrestation n'a eu lieu.
L'incident met en lumière les tensions actuelles dans la plus grande région viticole de France, où la chute des prix et la surabondance de l'offre font que de nombreux viticulteurs luttent pour rester à flot. Alors que les appels à l'intervention des pouvoirs publics se font de plus en plus pressants, de nombreux Bordelais craignent que des mesures plus radicales ne soient prises si aucune solution n'est trouvée rapidement.
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