Le Copa et la Cogeca se félicitent des réformes de l'UE dans le domaine du vin, mais demandent des changements supplémentaires

La commission de l'agriculture du Parlement européen a approuvé mardi soir d'importantes modifications au paquet "vin" de l'UE, suscitant une réaction positive de la part du Copa et de la Cogeca, deux grandes organisations représentant les agriculteurs et les coopératives agricoles d'Europe. Le vote, qui s'est déroulé à une large majorité, a eu lieu à Bruxelles et est considéré comme une étape importante pour le secteur vitivinicole en Europe. Toutefois, le Copa et la Cogeca ont souligné que d'autres ajustements sont nécessaires au cours des prochaines négociations en trilogue entre le Parlement, le Conseil et la Commission afin de garantir l'équilibre et l'efficacité du paquet final.

Parmi les améliorations mises en avant par le Copa et la Cogeca figurent l'extension des délais pour les activités promotionnelles et un soutien accru à l'œnotourisme. Ces mesures devraient contribuer à renforcer la visibilité et la compétitivité des vins de l'UE sur les principaux marchés d'exportation, à un moment où le commerce mondial est confronté à des incertitudes. Les organisations ont également salué l'augmentation des taux de cofinancement pour les outils de gestion de crise tels que les programmes d'arrachage, la récolte en vert et la distillation. Ces instruments sont considérés comme essentiels pour gérer la volatilité du marché et soutenir les producteurs pendant les périodes difficiles.

Une autre évolution positive relevée par le Copa et la Cogeca est la simplification de la procédure d'autorisation des nouvelles plantations de vignobles. Ce changement vise à faciliter le renouvellement des vignobles par les producteurs, ce qui pourrait contribuer à maintenir la vitalité du secteur.

Malgré ces avancées, le Copa et la Cogeca ont exprimé leur inquiétude quant aux restrictions imposées aux programmes de soutien aux producteurs de vin qui bénéficient de mesures de crise. Tout en reconnaissant la nécessité d'éviter les doubles paiements, ils estiment que de telles limitations ne devraient pas entraver la capacité du secteur à innover ou à s'adapter à l'évolution rapide des conditions du marché. Elles ont demandé aux négociateurs du trilogue d'adopter une formulation qui protège la capacité des producteurs à replanter des vignobles, ce qu'elles considèrent comme essentiel pour favoriser l'innovation et l'adaptation.

Les organisations ont également exprimé leur opposition aux limites de rendement proposées pour les vignobles replantés. Elles affirment que cette mesure ne serait pas pratique, qu'elle pourrait nuire aux économies régionales et à la production traditionnelle de vin, et qu'elle créerait des charges administratives supplémentaires.

Le Copa et la Cogeca ont reconnu les progrès réalisés dans la définition des vins à faible teneur en alcool dans le cadre du nouveau paquet, mais ont exhorté les législateurs à établir une distinction claire entre les vins désalcoolisés et ceux dont la teneur en alcool est naturellement faible dans les discussions futures.

À l'approche des négociations du trilogue, le Copa et la Cogeca invitent les législateurs européens à prendre en compte les améliorations adoptées par le Parlement. Ils soulignent l'importance de garantir la flexibilité, des outils de gestion de crise efficaces et un soutien promotionnel fort dans le paquet final afin que le secteur vitivinicole européen puisse rester compétitif et résilient dans un environnement mondial difficile.