Seuls 30 % des Italiens connaissent les nouvelles tendances en matière de vin, alors que 42 % d'entre eux se considèrent comme des consommateurs enthousiastes

27-11-2025

L'enquête révèle que le lien émotionnel avec le vin reste fort, mais que les connaissances techniques et la sensibilisation aux nouveaux cépages sont à la traîne.

Le vin continue d'occuper une place particulière dans la vie des Italiens, mais leurs connaissances techniques en la matière restent limitées. C'est la principale conclusion de la dernière enquête SWG, qui a examiné la relation entre les Italiens et le vin auprès d'un échantillon national de 1 200 adultes. L'enquête a été réalisée en ligne entre le 10 et le 15 septembre 2025.

Selon les données, deux Italiens sur cinq se considèrent comme des "consommateurs évolués", manifestant un intérêt particulier pour les caractéristiques des produits, voire une passion pour les histoires qui se cachent derrière chaque verre. Ces histoires, en particulier celles qui relient le vin aux communautés locales et aux territoires, sont plus attrayantes que les certifications officielles ou l'histoire des producteurs. Le concept de "genius loci", c'est-à-dire l'esprit d'un lieu, est un moteur narratif plus puissant que l'histoire de chaque viticulteur.

Malgré ce lien émotionnel, la compréhension technique du vin par les Italiens (méthodes de production, cépages et tendances du marché) est modeste. Si beaucoup connaissent des termes comme "Metodo Classico", les certifications biologiques et les vins étiquetés "sans sulfites", seul un Italien sur trois peut se prévaloir d'une connaissance générale des nouvelles tendances telles que le "No-Lo" (pas ou peu d'alcool), les méthodes ancestrales, les vins orange (blancs macérés) ou les cépages PIWI.

L'enquête a révélé que 11 % des personnes interrogées se définissent comme des consommateurs passionnés qui aiment découvrir des histoires, des régions, des méthodes et des traditions au-delà du produit lui-même. 31 % se décrivent comme des consommateurs attentifs qui recherchent des informations sur les vins qu'ils achètent et boivent. Le groupe le plus important, soit 37 %, est constitué de consommateurs moyens qui apprécient le vin mais n'ont pas beaucoup d'informations à son sujet. Treize pour cent sont des consommateurs superficiels qui boivent du vin sans prêter beaucoup d'attention à ses qualités ou à son origine. Une minorité - 8 % - est constituée de consommateurs réticents qui boivent du vin principalement pour s'intégrer socialement.

Dans l'ensemble, 42 % des Italiens sont des consommateurs de vin enthousiastes (les hommes étant légèrement plus nombreux), tandis que 21 % ne s'intéressent guère au vin. Chez les jeunes adultes de 18 à 39 ans, le désintérêt atteint 29 %.

Lorsqu'il s'agit de savoir ce qui attire les Italiens dans les histoires de vin, le territoire ou le paysage d'origine est le plus important pour 53 % des personnes interrogées. Ce chiffre est plus élevé chez les plus de 60 ans (63 %) et plus faible chez les jeunes adultes (44 %). L'origine italienne d'un vin est citée par 37 % des personnes interrogées, les adultes plus âgés se montrant à nouveau plus sensibles à cet aspect. La culture et la tradition comptent pour 34 % d'entre eux.

Les jeunes sont plus intéressés que les consommateurs expérimentés par des aspects tels que la découverte, l'exploration du goût et l'écosystème ou la biodiversité derrière un vin. Cependant, leurs connaissances techniques restent limitées. Par exemple, si 68 % déclarent connaître les vins sans sulfites ajoutés (73 % chez les plus de 60 ans), seuls 30 % connaissent les vins No-Lo. Les vins ancestraux sont connus par 32 % des personnes interrogées, avec un taux de notoriété plus élevé chez les jeunes (39 %), tandis que les vins orange ne sont reconnus que par 29 % des personnes interrogées, bien que ce taux atteigne 34 % chez les personnes âgées de 18 à 39 ans.

Ces résultats suggèrent que la compréhension des méthodes, des techniques et des variétés de vin par les Italiens peut encore être améliorée de manière significative. Le défi pour l'industrie est de communiquer ces aspects d'une manière attrayante.

Lors des décisions d'achat, les conseils d'experts jouent un rôle clé. Près de la moitié des personnes interrogées (48 %) déclarent s'appuyer fortement sur les recommandations des sommeliers ; ce chiffre atteint 57 % chez les jeunes adultes. Les cavistes influencent 45 % des personnes interrogées (58 % chez les jeunes), tandis que 44 % d'entre elles font confiance aux producteurs eux-mêmes. Les médias sociaux ont moins d'impact : seuls 16 % des consommateurs les utilisent comme source d'information pour choisir un vin, et ce chiffre tombe à 7 % chez les plus de 60 ans.

L'enquête souligne également que même les jeunes consommateurs recherchent des relations personnelles et un contact direct avec des experts lorsqu'ils s'informent sur le vin. Si les médias sociaux sont largement utilisés par les jeunes pour s'informer en général, ils ne remplacent pas la valeur qu'ils accordent aux relations réelles avec les sommeliers, les détaillants et les producteurs.

En résumé, si le vin continue d'inspirer de fortes émotions et une grande fierté culturelle aux Italiens, leurs connaissances techniques sont en retard sur leur enthousiasme. Le secteur est confronté à une tâche permanente : raconter des histoires captivantes qui non seulement célèbrent la tradition et le territoire, mais aident aussi les consommateurs à mieux comprendre l'évolution du monde du vin.