20-11-2025
Dans la région viticole de Bordeaux, la colère monte chez les producteurs locaux, car les ventes aux enchères de vins liquidés à des prix extrêmement bas menacent la stabilité du marché. La question est devenue un sujet central pour le conseil d'administration de l'Union des vins de Bordeaux et Bordeaux Supérieur, qui représente plus de la moitié des vignobles du département de la Gironde. Le conseil se réunit pour discuter des solutions possibles afin d'éviter que ces ventes au rabais ne nuisent davantage à l'industrie.
Une lettre intitulée "Nous, les vignerons en colère" circule dans le Bordelais depuis plusieurs semaines. Cette lettre, partiellement publiée par Vitisphère et reprise par Le Monde, revendique deux actes de vandalisme survenus en octobre. Dans la nuit du 12 au 13 octobre, puis le 16 octobre, des inconnus se sont introduits dans des chais de Blaye et du Médoc et ont ouvert des cuves de vin, déversant au total 1 000 hectolitres sur le sol. Ils voulaient ainsi empêcher que les vins soient vendus aux enchères à des prix qu'ils qualifient d'"inacceptables".
Nicolas Carreau, président de l'appellation Blaye-Côtes-de-Bordeaux et ami proche de l'un des viticulteurs concernés, a expliqué que l'une des caves venait d'être placée sous administration judiciaire. Ses vins ont été vendus aux enchères à un prix historiquement bas de 28 centimes d'euro le litre, contre un prix moyen en vrac de 2,39 euros le litre pour cette appellation. M. Carreau a déclaré qu'il comprenait pourquoi certains producteurs avaient pris des mesures aussi radicales, car ces vins bon marché sont en concurrence directe avec d'autres producteurs locaux et font baisser les prix dans l'ensemble de la région.
La crise du vignoble bordelais s'aggrave. M. Carreau a prévenu que d'autres liquidations d'entreprises étaient probables, citant deux cas supplémentaires dans sa propre appellation. La dernière réunion du groupe de travail régional sur la viticulture, dirigé par le préfet de Nouvelle-Aquitaine, a révélé que la production de vin en Gironde pour la récolte 2024-2025 a atteint 3,25 millions d'hectolitres, soit une baisse de 7 % par rapport à l'année précédente. Les exportations et les ventes intérieures par l'intermédiaire des grands détaillants ont diminué.
Le 20 novembre, le conseil d'administration de l'Union des vins de Bordeaux et Bordeaux Supérieur abordera pour la première fois cette question sensible. Michel-Éric Jacquin, président du syndicat, a déclaré que leur objectif était de trouver un moyen de mettre un terme à ces ventes au rabais. Il a souligné que les bouteilles vendues dans les supermarchés à moins d'un euro menacent de faire s'effondrer l'ensemble du secteur.
Le syndicat cherche une solution politiquement viable qui impliquerait un contrôle plus strict de ces ventes et des faillites. L'objectif est de faire en sorte qu'il soit plus difficile pour les acheteurs d'acquérir des vins de Bordeaux à des prix aussi bas et de protéger les producteurs contre d'autres préjudices financiers.
Cette situation met en lumière les tensions croissantes dans l'une des régions viticoles les plus célèbres de France, les producteurs étant confrontés à une baisse de la demande et à une concurrence accrue. Nombreux sont ceux qui craignent que, si aucune mesure n'est prise, d'autres exploitations viticoles soient contraintes à la liquidation, ce qui aggraverait l'instabilité d'un marché déjà fragile.
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